Sharing Anti-Oppression and Anti-Racism Through Art and Culture
Partager l’Anti-Oppression et l’Anti-Racisme à Travers l’Art et la Culture
Lorsque nous entrons dans une communauté pour enseigner, ce n’est jamais dans le but de simplement transmettre des informations à un groupe de personnes. Nous y entrons avec une intention de collaboration, dans le but de renforcer notre capacité collective.
En collaboration avec le Conseil des jeunes des Services de soutien à la famille et à la communauté de Fort Saskatchewan, nous avons exploré les principes fondamentaux de l’anti-oppression et de l’anti-racisme. Ce travail impliquait d’analyser comment le racisme et l’oppression se manifestent dans les espaces ruraux et comment la frontière entre ce qui se passe en ligne et hors ligne devient de plus en plus floue à mesure que nos technologies évoluent. La séance a invité des jeunes leaders communautaires de Fort Saskatchewan à discuter des impacts du racisme et de l’oppression, non seulement sur eux en tant qu’individus, mais aussi sur leur communauté dans son ensemble.
Au cours de notre temps ensemble, nous avons également abordé le projet de loi C-63, ou Loi sur les préjudices en ligne, qui est en cours d’examen au parlement. Les jeunes ont rarement l’occasion de discuter des législations ou d’en apprendre davantage à leur sujet, en particulier lorsque ces lois les concernent directement. Le Conseil des jeunes a discuté des complexités liées à la définition de la haine dans la politique et de l’impact de telles lois sur différents aspects de leur vie.
Vous pouvez en apprendre davantage sur notre consultation jeunesse sur le projet de loi sur les préjudices en ligne ici.
L’art et la créativité sont au cœur du travail du CJH avec les jeunes. Dans ce cas, cela signifiait voir les membres du Conseil des jeunes créer des œuvres individuelles et constater comment, une fois réunies, elles faisaient toutes partie d’un ensemble plus grand qu’eux-mêmes.
Les œuvres ont reflété leurs apprentissages faits lors de cette journée, puis ont été réunies en une seule pièce unifiée par Ly Raine. Leur réflexion sur la Mosaïque de la Vérité de la Carapace de Tortue est présentée ci-dessous.
La session menée par le CJH avec le Conseil des jeunes fait partie d’un projet plus vaste visant à accroître l’engagement des jeunes en milieu rural dans la lutte contre le racisme et l’oppression, et à leur offrir des opportunités d’interagir avec les politiques. Les politiques doivent prendre en compte les besoins de ceux qu’elles cherchent à protéger et, pour ce faire, doivent refléter leurs expériences vécues. L’objectif ultime de ce projet est de prioriser la prévention, l’inclusivité et la responsabilité en veillant à ce que les voix des jeunes, en particulier dans les régions rurales souvent oubliées, soient entendues.
When we go into a community to teach, it’s never with the intention of just delivering information to a group of people. We enter with an intention of collaboration, with the purpose of growing stronger in our collective capacity.
Together, with the Youth Council of Family and Community Support Services in Fort Saskatchewan, we spent time diving into the fundamentals of anti-oppression and anti-racism. This work involved unpacking how both racism and oppression manifest in rural spaces, and how the line between what occurs in offline and online spaces becomes less clear as our technologies develop. The session invited young community leaders in Fort Saskatchewan to discuss how racism and oppression impacted not only them as individuals, but also how it impacts their community as a whole.
During our time together we also engaged in conversation around Bill C-63, or the Online Harms bill, that is moving through parliament. Young people rarely are given the opportunity to discuss legislation or learn about it, particularly when it directly impacts them. The Youth Council discussed the complexities of defining hate through policy and how policies like this impact different aspects of their lives.
You can learn more about our youth consultation with the Online Harms bill here.
Art and creativity are a cornerstone of the work JHC does with youth. In this case it meant seeing the Youth Council create art pieces individually, seeing how when their work came together they were all part of something larger than themselves.
The pieces reflected their learnings from our day together, and were later designed into a single, unified, piece by Ly Raine. Their reflection on the Turtle Shell Mosaic is below.
The session JHC delivered with the Youth Council is part of a larger project to increase rural youth engagement in anti-racism/oppression and create opportunities for them to interact with policy. Policy must take into consideration the needs of those it is trying to protect, and ensure that it does, it must reflect their lived experiences. The ultimate goal of this project is to prioritize prevention, inclusivity and accountability by ensuring the youth voices, especially in often forgotten rural spaces, are heard.
Turtle Shell Truth Mosaic: Ly Raine
I grew up listening to my community share oral stories and teachings. They talked about how the world used to be and we came to be where we are. I heard of the creation story that described flooding of the Earth. When this happened, Turtle carried the other beings upon its back so they would not drown. Since the time of creation, the Turtle has always been a symbol of protection and truth.
I was helping with the Rural Anti-Racism Training where we did an activity called the social identity wheel. It is a worksheet that you can use to note what you would identify yourself as. The point of the activity is to start the thought process of how one might identify themselves as. The worksheet itself is a wheel with sections on the outer edge of the circle and I was reminded of a turtle shell.
When I think about Anti-Racism education and process, I try to think of how to make sustainable change. Much like how Turtle has stayed true to itself throughout time immemorial, how do we stay true to ourselves and our truth during times of great change. And what truth can we live in that allows for all of us to survive and thrive. With those thoughts in mind, I envisioned a turtle shell with the truth as a mosaic on its back is the different individual commitments we make to each other.
Mosaïque de la Vérité de la Carapace de Tortue: Ly Raine
J’ai grandi en écoutant ma communauté partager des histoires orales et des enseignements. Ils racontaient comment le monde était autrefois et comment nous en sommes arrivés là où nous sommes aujourd’hui. J’ai entendu l’histoire de la création qui décrivait l’inondation de la Terre. Lorsque cela s’est produit, la Tortue a porté les autres êtres sur son dos pour qu’ils ne se noient pas. Depuis le temps de la création, la Tortue a toujours été un symbole de protection et de vérité.
J’ai participé à la formation sur l’anti-racisme en milieu rural, où nous avons fait une activité appelée la roue de l’identité sociale. Il s’agit d’un exercice permettant de noter les différentes façons dont on s’identifie. L’objectif de l’activité est de réfléchir à la manière dont on se perçoit. La feuille de travail elle-même est une roue, avec des sections disposées sur le bord extérieur du cercle, ce qui m’a rappelé une carapace de tortue.
Lorsque je pense à l’éducation et au processus d’anti-racisme, j’essaie de réfléchir à la manière de créer un changement durable. Tout comme la Tortue est restée fidèle à elle-même depuis des temps immémoriaux, comment pouvons-nous rester fidèles à nous-mêmes et à notre vérité en période de grands changements ? Et quelle vérité pouvons-nous incarner pour que nous puissions tous survivre et prospérer ? Avec ces réflexions en tête, j’ai imaginé une carapace de tortue où la vérité, représentée sous forme de mosaïque sur son dos, est constituée des engagements individuels que nous prenons les uns envers les autres.
Merci à nos bailleurs de fonds, la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR), l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (CIRA) et la Civil Society Foundation (CSF), pour avoir rendu ce projet possible.
Thank you to our funders, the Canadian Race Relations Foundation (CRRF), the Canadian Internet Registration Authority (CIRA) and the Civil Society Foundation (CSF) for making this project possible.